73 % des employés se disent satisfaits de leur espace de travail, selon le baromètre People Vox 2019. Pourtant, la qualité de vie au travail est une notion très aléatoire d’un individu à un autre et d’une génération à une autre. Les entreprises multigénérationnelles sont tiraillées entre des attentes normalisées et des besoins émergents, plus insolites. Au-delà de l’environnement physique de travail, de nouveaux défis attendent les directions d’entreprises.
« Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre ». Cette phrase de Steve Jobs résume à elle seule la façon de penser de toute une nouvelle génération active sur le marché de l’emploi. Sur le marché de l’empowerment actuel, le poète Horace et son célèbre carpe diem est ainsi détrôné. Le nouveau mantra des jeunes professionnels est dorénavant YOLO, « You Only Live Once » (Tu ne vis qu’une fois).
Faut-il distinguer bien-être et plaisir au travail ?
Des bureaux somptueux, gage de prospérité et de reconnaissance, les nouvelles générations d’employés n’en veulent plus. Ils désirent que l’environnement de travail reconstitue le côté cool des start-up de Californie. Designs épurés, récréatifs, cocooning les directions réaménagent dès lors leurs locaux récréatifs, et/ou décalés, pour séduire le personnel et par la même occasion, jouer de façon positive sur leur marque employeur.
Dans ce contexte, entre bien-être et plaisir, la frontière peut néanmoins sembler mince pour certains. Le risque ? Ne plus arriver à choisir entre travail et plaisir, ou du moins confondre bien-être et plaisir. Chercher à vivre des émotions sur le moment n’est pourtant pas dans l’intérêt du long terme. En d’autres termes, le plaisir doit faire partie intégrante du travail, le plaisir c’est le travail, et la partie de babyfoot doit rester un exutoire.