A l’ère 2.0, le secteur du sondage et les grands instituts qui le composent ont dû faire face à l’émergence de nouveaux acteurs, les “pure players” type Google, Facebook, Amazon ou les start-up de taille bien plus modeste mais parfois redoutablement efficaces. Si les data sont de plus en plus nombreuses et volumineuses, l’enjeu pour les entreprises est de réussir à exploiter correctement toute la richesse de ces informations.
Dans un contexte désormais hautement concurrentiel, les enquêtes BtoB attirent également les convoitises. Des parts de marché sont à prendre. Dans une étude de décembre 2017, l’institut d’études Xerfi estimait que le secteur était en plein bouleversement. Les instituts classiques n’ont plus la mainmise sur le marché. Pour expliquer cette transformation, on évoque l’internalisation croissante des études liée à l’open data, la concurrence extra-sectorielle accrue, les pressions déflationnistes sur les prix, la reconfiguration de l’offre ou bien encore l’apparition de nouvelles solutions gratuites ou low cost.
Pour autant, le marché du sondage BtoB, y compris dans sa transition digitale demeure très protéiforme. En effet, il y a sondage et sondage. Pour Thibault Bordeaux, directeur général de l’institut People Vox, il est impératif de bien définir cette notion : “si l’on parle d’enquêtes de satisfaction et de feedback clients, alors oui, ce marché est effectivement en pleine mutation grâce au tracking du comportement et des avis des consommateurs sur le Web. Mais en BtoB, cela reste encore une autre histoire”. Et ce dernier d’ajouter : “en effet, vous n’allez par exemple pas trouver sur Internet de feedbacks sur la qualité des moteurs produits par Safran, ni sur la performance opérationnelle d’un centre d’appels. Cela reste cloisonné dans la relation d’entreprise à entreprise. Je n’envisage pas de grand chamboulement dans ce secteur […]
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